Le muscari est une petite plante vivace à bulbe appartenant à la famille botanique des Asparagacées. Ne vous fiez pas aux apparences : bien que gracile, elle est particulièrement robuste ! Son allure de jacinthe miniature lui vaut les surnoms de « jacinthe à grappes » et de « hyacinthe en grappe ».
Le genre muscari comprend une quarantaine d’espèces, dont un quart environ se cultive dans nos jardins. Parmi les plus connues :
Côté physionomie, le muscari se présente sous la forme d’une touffe herbeuse dont la hauteur (de 10 à 60 cm) varie selon les espèces. Trois à cinq hampes florales fièrement dressées et dépourvues de feuilles se dégagent de chaque rosette. Une tige de muscari soutient 20 à 40 petites fleurs en forme de clochette. Ces fleurs retombantes forment une inflorescence conique (en épi).
S’agissant des couleurs, les fleurs du muscari se déclinent dans une large palette de bleu, du bleu pâle au bleu sombre, en passant par toutes sortes des nuances bleu violacé. Certains cultivars ou espèces possèdent une inflorescence dans les tons blancs, lilas, vert clair ou encore rose pastel.
Le muscari puise ses origines dans diverses zones montagneuses du globe : Bulgarie, Grèce, Turquie, Arménie et autres régions du bassin méditerranéen, d’Asie-Mineure, du Caucase ou encore du nord de l’Afrique. Cette plante rustique pousse naturellement en lisière des bois ou en altitude, sur les plantes rocheuses. Elle s’est par ailleurs naturalisée dans un certain nombre de pays à climat tempéré et elle s’acclimate aisément un peu partout du fait de sa grande rusticité. Très résistant au froid (jusqu’à -25°C !), le muscari tolère bien aussi le manque de lumière, de même que la sécheresse.
Le muscari est l’une des quelques plantes retrouvées dans le tombeau d’un homme de Néandertal, tombeau situé sur le site préhistorique de Shanidar, au nord-est de l’Irak.
Le mot « muscari » provient du latin muscarium et/ou du grec muschos, ce qui s’explique par le parfumé musqué, très intense, que dégagent certains muscaris.
On compte le muscari dans la liste des grands oubliés des dictionnaires des fleurs… En effet, rares sont les ouvrages et les articles qui s’intéressent à la symbolique de cette plante printanière. D’après nos recherches, le muscari serait tout de même associé à l’engagement amoureux. On l’utiliserait ainsi pour témoigner à la personne aimée de notre sérieux et/ou en prélude à un mariage.
S’il fallait traduire cela en un message, cela pourrait donner : « Je fais le serment de t’aimer et de t’épauler jusqu’à la fin de mes jours« , « Nous sommes faits l’un pour l’autre« , « Je veux passer le reste de ma vie à tes côtés » ou autre promesse romantique ET sincère !
Les muscaris sont très faciles à cultiver, en pot ou dans un parterre de fleurs. Ils se plaisent aussi en bordure d’allée, au pied des arbres, en rocaille, bref : un peu n’importe où ! On peut même les disperser dans la pelouse, à condition d’être prêt·e à patienter longuement avant la première tonte.
Les muscaris présentent aussi l’avantage de se naturaliser très rapidement, formant ainsi en quelques années un tapis très florifère. Cette abondance de fleurs nous permet de couper sans scrupules quelques tiges de notre jardin pour garnir un vase ou agrémenter avec légèreté une composition florale. Le muscari fait entrer le printemps dans la maison !
Pour obtenir le meilleur de votre muscari coupé, voici quelques conseils :
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