Le calla, Zantedeschia aethiopica, aussi appelé arum des fleuristes, appartient à la famille des Aracées. Il s’agit d’une plante herbacée tubéreuse vivace qui s’épanouit en bordure des ruisseaux ou à proximité des étangs.
Dressée au sommet d’une longue tige, son inflorescence aux élégantes courbures se compose d’un spathe blanc ou coloré en forme d’entonnoir et d’un épi jaune (le spadice) au doux parfum. Les minuscules fleurs du calla sont présentes tout le long du spadice.
Uni ou bicolore, le calla se décline dans de nombreuses nuances, des plus claires (blanc, rose pastel…) aux plus sombres (pourpre voire noir).
Quelques variétés de callas remarquables :
Le calla est originaire des zones marécageuses d’une vaste région africaine, qui s’étend du Malawi à l’Afrique du Sud. La robustesse de la plante lui a permis de croître dans des conditions climatiques difficiles, avec des sols momentanément détrempés puis secs sur de longues périodes.
L’arum des fleuristes s’est naturalisé dans des régions au climat doux (Açores, Australie, Madère…).
Le calla (qui est le terme grec pour « beau ») était à l’origine nommé Arum aethiopicum ; arum d’Éthiopie. Cette plante s’est aussi vue baptisée Calla aethiopica (« qui pousse en Éthiopie »), et Richardia africana, en l’honneur du botaniste français Richard. Le terme Zantedeschia, du nom du botaniste italien Zantedeschi, fut finalement retenu.
Durant l’Antiquité, les Grecs comme les Romains associaient le calla à la fête et au plaisir. Cela s’explique par la spathe de la plante, dont la forme évoque celles des coupes de vin utilisées pour trinquer lors des banquets. De même, la légende nous dit que les dieux grecs buvaient dans le calice des callas… Aujourd’hui encore, le calla possède une connotation festive.
Le calla possède également des symboles ambivalents. Dans le langage des fleurs, on associe le calla à la pudeur et à la pureté immaculée. Pourtant, certain·e·s le perçoive comme un symbole de la sensualité féminine. L’artiste Georgia O’Keeffe, considérée Outre-Manche comme la mère du Modernisme américain, a peint de nombreux tableaux représentant des callas. Des œuvres qui à l’époque ont choqué de par leur dimension érotique… Sigmund Freud a lui aussi perçu le calla comme une fleur appelant au désir.
Au siècle passé, les républicains irlandais ont choisi le calla (sous le nom de Easter Lily, « lys de Pâques ») comme symbole de l’insurrection de Pâques 1916.
Le calla est une excellente fleur coupée, qui survit longtemps dans l’eau.
Élégant et distingué, il entre dans la composition d’arrangements floraux sophistiqués. Néanmoins, il se prête tout aussi bien à la création de bouquets contemporains très dépouillés.
Le calla est très apprécié comme fleur de mariage. On le retrouve souvent dans le bouquet cascade de madame ou dans la boutonnière de monsieur.
Idées pour créer une composition florale avec des arums (callas)
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