Dans ce nouveau tutoriel d’art floral, la courge est à l’honneur. Voici une compo florale d’automne simple à réaliser et facilement adaptable selon les végétaux à votre disposition. Pour créer un « bouquet citrouille » à l’aide d’un potiron ou autre cucurbitacée de saison, suivez le guide !
Compo florale d'automne dans une citrouille
- Difficulté : simple
- Coût : € / €€ (selon végétaux retenus)
- Temps nécessaire : ≈ 30 min
- Fournitures utilisées :
- une jolie courge bien ferme
- des chrysanthèmes ‘Anastasia’
- des roses couleur flamme
- une botte de brunia argenté séché
- quelques branches de bruyère
- un cylindre de mousse florale verte
- un morceau de papier cristal
- un couteau de chef
- une cuillère à soupe
- un sécateur (+ des ciseaux au besoin)
Quelques conseils dans le choix des fournitures pour une pratique plus écologique :
Dans cette composition florale, la mousse hydrophile est optionnelle (et donc le film en plastique aussi). À l’étape 4 de ce tutoriel, je vous propose une alternative de montage un peu plus technique, mais plus écologique. Si vous la retenez, vous pourrez passer les étapes 2 et 3.
En octobre, on trouve encore de très belles fleurs sur certains rosiers de nos jardins. Mais si vous n’en avez plus ou pas à disposition et que vous ne trouvez que des roses importées de loin en boutique, songez à les remplacer par d’autres fleurs produites sur votre territoire. Parmi les fleurs encore de saison, les lisianthus sont parfaits pour remplacer des roses. Dans un autre style, pensez aux dahlias ou aux petits chrysanthèmes. Des baies d’automne pourront aussi offrir un beau rendu.
S’agissant du contenant, je vous conseille d’opter pour une courge dodue et côtelée. Sa base doit être large et plate pour être bien stable. Puisqu’elle n’est pas destinée à la consommation, vous pouvez opter pour une variété de courge ornementale (non comestible). Dans le cas où vous choisiriez une courge comestible, grattez un peu la face interne (en prenant soin de ne pas endommager les bords) pour concocter par la suite une soupe ou un bon petit plat avec la chaire prélevée !
Étape 1 : la fabrication du contenant citrouille
Commencez par préparer la courge. Plantez la lame du couteau à la hauteur désirée : plus ou moins haut selon le diamètre souhaité pour le bouquet. Tenez compte pour cela de la quantité de végétaux à votre disposition.
Savez-vous comment distinguer une citrouille d’un potiron ? La reconnaissance visuelle n’est pas toujours aisée tant il existe de variétés, et je pointe des contradictions quand je multiplie mes sources d’information sur le sujet. Un élément de distinction me semble toutefois fiable à tous les coups : la texture du pédoncule. Celui de la citrouille est dur, tandis que celui du potiron est spongieux. C’est donc au toucher qu’il est le plus simple de faire la différence entre ces deux courges !
À partir de l’entaille que vous avez créée, coupez en cercle votre courge pour retirer son « chapeau ».
La découpe d’une courge nécessite un peu de force et beaucoup de prudence. On peut très facilement se blesser en manipulant mal son couteau. Si vous n’avez pas l’habitude de préparer une courge, n’hésitez pas à déléguer cette tâche, si vous le pouvez, ou à regarder des tutoriels vidéo à ce sujet pour adopter la bonne gestuelle.
À l’aide d’une cuillère à soupe, retirez tous les pépins de la courge.
Une cuillère dentelée se révèle très pratique pour évider plus facilement une citrouille. Inutile d’en acheter une spécialement pour cet atelier d’art floral. Toutefois, si vous cuisinez régulièrement des courges (potimarron, butternut, Jack Be Little…), cela vaut le coup d’acquérir ce petit accessoire !
Si vous êtes en possession d’une courge décorative, la première étape s’arrête là. S’il s’agit d’une courge comestible, vous pouvez à présenter gratter un peu la courge pour prélever sa chaire, que vous conserverez ensuite au frigo pour la cuisiner plus tard (naturellement, pour des questions sanitaires, on ne manipule jamais des fleurs et de la nourriture de front).
Attention à ne pas fragiliser votre contenant lorsque vous prélevez la chaire de la courge.
Étape 2 : la préparation de la mousse hydrophile
Si vous avez à votre disposition un bloc de mousse cylindrique du bon diamètre, vous pouvez d’ores et déjà le mettre à l’eau.
Si vous confectionnez le bouquet à l’aide d’une brique verte (la forme la plus classique), présentez-la au-dessus de votre courge pour estimer la quantité de mousse nécessaire. Prélevez ensuite un pavé dans la longueur du pain de mousse puis retaillez ses bords de façon à obtenir un bloc plus ou moins circulaire.
Découpez un carré plus grand que le bloc de mousse dans du papier cristal et positionnez l’ensemble sur la courge pour contrôler le diamètre et la hauteur. Un bloc parfaitement ajusté épousera le diamètre de l’ouverture de la courge et s’approchera de sa surface (sans l’atteindre).
Pas question de faire l’impasse sur le papier cristal. L’humidité de la mousse endommagerait la courge, qui se dégraderait plus vite (et par conséquent, les végétaux aussi). Si vous n’avez pas de film fleuriste à disposition, vous pouvez découper une pochette plastique de classeur, par exemple.
Placez votre mousse florale à la surface d’une bassine remplie d’eau jusqu’à ce que le bloc soit pleinement hydraté.
N’enfoncez jamais un bloc de mousse dans l’eau, il s’imbiberait très mal. Laissez-le couler à son rythme.
Étape 3 : l'installation de la mousse florale
Une fois la mousse gorgée d’eau, replacez-la sur la protection en plastique puis positionnez l’ensemble dans la courge. Il doit rester un centimètre environ entre le haut du bloc de mousse et celui du cucurbitacé.
Si ça coince, n’appuyez pas plus fort. Ressortez le bloc de mousse et recoupez-le très légèrement.
Vous avez trop coupé votre mousse et elle risque de tomber au fond de la courge ? Vous pouvez maintenir le bloc de mousse en surface en plaçant dessous un récipient de la bonne taille qui ne craint pas l’humidité.
Lorsque le bloc de mousse est dans sa position finale, recoupez le surplus de papier cristal à l’aide de ciseaux ou d’un sécateur à lame droite. Le film de protection doit dépasser la mousse et affleurer la surface de la courge. On coupe donc « à ras la citrouille » (je trouve l’expression sympathique, comme variante de « j’en ai ras la casquette » :-D).
Étape 4 : l'ajout des fleurs et autres végétaux
Le travail de piquage peut commencer. Retaillez les tiges à la bonne hauteur puis plantez-les tour à tour dans le cylindre de mousse, en commençant par les chrysanthèmes et les roses (ou les autres fleurs fraîches retenues).
Le chrysanthème ‘Anastasia’, qu’on appelle aussi ‘Delistar’, présente un imposant capitule qui jaillit tel un feu d’artifice. En fleuristerie, on le trouve souvent dans son coloris vert (variété ‘Shamrock’), mais d’autres teintes existent, comme ce joli rose pastel à cœur orangé, visible sur le modèle en photo.
Vous avez préféré travailler sans bloc de mousse ? Je vous conseille dans ce cas de façonner un bouquet rond dans votre main, idéalement avec la technique de la vrille si vous la maîtrisez. Quand vous avez fini de rassembler soigneusement tous les végétaux dans votre main, liez toutes les tiges avec une attache (élastique, ruban adhésif de fleuriste, ficelle…). Choisissez un contenant en verre ou en plastique, que vous pourrez insérer sans problème à l’intérieur de la courge, sans qu’il ne dépasse. Il fera office de vase. Harmonisez la longueur des tiges au sécateur puis placez votre bouquet dans le vase rempli d’eau aux 2/3 et préalablement installé dans la courge.
Quelle que soit la technique retenue pour composer ce bouquet (avec ou sans piquage), veillez à ce que les tiges des fleurs ne soient pas trop grandes : on ne doit pas les voir. Les tiges de brunia argenté (réunies en petits groupes) et celles de bruyères (isolées les unes des autres) surplombent légèrement l’ensemble.
Votre compo florale d’automne est fin prête ! Positionnez-la au besoin sur une assiette plate et disposez le tout sur un buffet ou comme centre de table.
Lorsque vous aurez confectionné cette citrouille fleurie, n’hésitez pas à poster ci-dessous, dans l’espace commentaires, une ou plusieurs photos de votre œuvre !
