Pour ce tout premier tutoriel de composition florale, j’ai retenu un modèle très simple, accessible aux débutant·e·s, et qui nécessite peu de fournitures. Cette petite composition florale simple dans une boîte en métal est un très joli centre de table pour un repas estival. Elle pourra aussi décorer un buffet ou une console.
Nous avons tous dans nos placards ou sur une étagère une vieille boîte en métal, type boîte à biscuits. On la conserve « au cas où » pour stocker des bricoles, parce qu’elle nous rappelle de bons souvenirs ou encore simplement parce qu’on la trouve jolie. Offrons-lui une seconde vie en la mettant en valeur avec des fleurs !
L’arrangement floral comprend des roses et des alstroemerias. À la belle saison, vous n’aurez pas de difficulté à vous en procurer en fleuristerie. À moins que vous ayez la chance de pouvoir vous approvisionner directement dans votre jardin !
- Difficulté : simple (niveau débutant)
- Coût : € / €€ (selon les fleurs choisies)
- Temps nécessaire : ≈ 20 min
- Fournitures utilisées :
- une ou deux bottes de roses
- une botte d’alstroemerias
- une boîte ronde en métal (cylindre droit)
- une brique de mousse hydrophile
- du papier cristal
- un sécateur
- un grand couteau à mousse
- un petit couteau d’office
Optez pour des couleurs en harmonie avec votre contenant. Une boîte pastel pourra être rehaussée avec des fleurs aux teintes vives. Avec un contenant multicolore, mieux vaut privilégier des fleurs blanches pour éviter un rendu bariolé.
Les roses et les alsotremerias ont l’avantage d’être des fleurs faciles à piquer car leur tige est bien ferme. Cependant, si vous n’avez pas de roses, vous pouvez les remplacer, selon la saison, par des renoncules, des lisianthus ou des œillets giroflée. Quelques lys (les plus petits possibles) pourront au besoin remplacer les alstrœmères. S’agissant du nombre de fleurs à prévoir, cela dépend à la fois du calibre de ces dernières et du diamètre de votre boîte.
Étape 1 : la protection du contenant
La première étape consiste à imperméabiliser le contenant. En effet, la plupart des boîtes en métal présentent l’inconvénient de ne pas être étanches.
Ne vous fiez pas aux apparences. Même lorsque les trous ne sont pas visibles, une boîte en métal laisse l’eau s’échapper au niveau de ses jointures. En cas de doute, passez la boîte sous le jet d’un robinet. L’eau s’échappera sûrement tout de suite par la base. Si ce n’est pas le cas, par précaution, posez le contenant sur le rebord de l’évier et après quelques minutes, observez si de l’eau a réussi à s’échapper du récipient.
Pour protéger la boîte, le plus simple est d’utiliser du papier cristal. À défaut, un sac en plastique assez épais ou une pochette de classeur plastifiée devrait faire l’affaire. Découpez le film transparent de manière à ce qu’un seul morceau puisse couvrir toute la surface intérieure de la boîte, quitte à déborder un peu (mieux vaut prévoir plus large et recouper une fois la mousse en place). C’est surtout la base du contenant qu’il faut protéger, mais en recouvrant toutes les parois, vous éviterez les tâches de rouille si votre boîte n’est pas en métal inoxydable.
Prenez l’habitude de conserver le film fleuriste (à plat, pour un encombrement minimal) lorsqu’on vous offre un bouquet de fleurs. Vous lui offrirez une seconde vie à l’occasion d’un atelier d’art floral !
Étape 2 : la découpe de la mousse
À présent, découpez votre brique de mousse florale de manière à obtenir un bloc qui couvre au mieux la surface de votre contenant. Pour ce faire, l’outil idéal est une scie coupe-mousse ou un grand couteau d’office.
Si le diamètre de votre boîte est nettement plus petit que la largeur de votre brique de mousse, vous pouvez commencer par tailler grossièrement, en enlevant de gros morceaux. Ensuite, contrôlez régulièrement votre bloc auprès de votre contenant (juste au-dessus pour estimer le diamètre, posé à côté pour évaluer la hauteur) de manière à ne pas recouper la mousse plus que nécessaire.
Un bloc bien ajusté rentrera dans la boîte sans qu’il soit nécessaire de forcer (cela fragilise la mousse) et ne laissera quasiment pas de vide autour de lui une fois en place. Avant de commencer à découper la mousse, vous pouvez faire une légère empreinte dans la brique avec le sommet de la boîte. Ce repère facilitera votre travail de découpe.
Même si le bruit n’est pas très agréable pour les oreilles hypersensibles, mieux vaut découper la mousse florale à sec qu’après trempage !
Un cercle à pâtisserie du bon diamètre peut se révéler très pratique pour découper en un clin d’œil un bloc de mousse destiné à un contenant cylindrique. Si vous avez opté pour une boîte ronde d’un grand diamètre, mais très peu haute, il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser deux blocs de mousse. Coupez d’abord votre bloc en deux, dans le sens de la hauteur. Placez ensuite côte à côte (dans le sens de la largeur) les deux morceaux. Emporte-piécez avec le cercle de manière à obtenir un rond d’un grand diamètre.
Étape 3 : le trempage de la mousse
C’est l’heure du bain pour votre bloc de mousse ! Remplissez un seau ou une bassine sous un robinet puis déposez simplement le bloc à la surface de l’eau, sans appuyer. Patientez (une minute environ) le temps qu’il se gorge d’eau. Au besoin, si ce n’est déjà fait, nettoyez la boîte en métal pour retirer toute trace (miettes de biscuits, poussières, solvants…) et chasser les bactéries.
Lorsque le bloc repose au fond du bac d’eau, il est prêt à l’emploi. Soulevez-le avec précaution et placez-le tout de suite au centre de votre film de protection en plastique.
N’appuyez jamais sur un bloc de mousse hydrophile lors du trempage, sous peine de nuire de manière irréversible à sa bonne imprégnation ! De même, après son trempage, ne le pressez pas (dans vos mains ou sur le contenant), car cela l’assècherait.
Étape 4 : le positionnement du bloc
Placez le bloc entouré de son film dans la boîte, en veillant à ce que le papier ressorte bien partout au-dessus de la mousse.
Si l’étape 2 a bien été exécutée, la numéro 4 ne devrait pas poser souci. Néanmoins, si vous sentez que ça coince, ne vous acharnez pas ! Retaillez légèrement les côtés du bloc et voyez si cela suffit.
Une fois le bloc en place, recoupez aux ciseaux le surplus de film de manière à ce qu’il affleure simplement la surface du contenant. Si nécessaire, retaillez aussi la mousse dans sa hauteur.
Étape 5 : le piquage des roses
Ça y est, le travail de piquage des fleurs peut commencer ! Taillez les tiges des roses assez courtes, en biseau, puis débarrassez-les de toutes leurs feuilles et épines à l’aide d’un petit couteau d’office (ou d’un désépinoir).
Évitez de retirer-repiquer les fleurs car cela fragilise la mousse. Pour estimer le rendu, il convient de « présenter » la tige contre le contenant. Cela permet de choisir le meilleur angle de piquage et de savoir si la tige a encore besoin d’être retaillée.
Piquez les premières roses par groupes de deux ou trois, sur les bords du contenant, en les inclinant légèrement vers l’extérieur de la boîte. Les tiges doivent être enfoncées au tiers (environ !) de la hauteur du contenant.
Si vous avez des roses de plusieurs couleurs et/ou grosseurs, n’hésitez pas à constituer des petits groupes hétérogènes.
La base de la fleur doit affleurer le sommet du contenant. Si vous piquez plus haut, vous aurez beaucoup de mal ensuite à masquer la mousse (d’autant qu’il s’agit d’une composition 100% fleurs, sans verdure ou accessoires pour garnir les trous !).
Étape 6 : l'ajout des alstroemerias
Ajoutez à présent les alstroemerias. Les fleurs sont rassemblées en petits bouquets. Si la longueur vous le permet, vous pouvez préserver ces bouquets pour piquer plusieurs fleurs en une fois. Si ce n’est pas possible, détaillez chaque fleur en veillant à ce que chacune dispose d’une longueur de tige suffisante pour le piquage.
Vous pouvez conserver les feuilles supérieures de la tige (aucune ne doit être enfoncée dans la mousse) pour ajouter une touche de verdure dans la composition. Elles contribueront aussi à dissimuler le bloc de mousse.
Enfoncez les tiges dans la mousse avec précaution pour ne pas les casser. Les alstroemères peuvent être piquées contre les roses et à peine plus haut qu’elles, de manière à les surplomber très légèrement.
Étape 7 : le garnissage de la boîte
Ajoutez délicatement vos autres fleurs une à une, de manière à garnir progressivement tout le contenant.
Former une masse dense de fleurs n’est pas particulièrement technique. Cela nécessite toutefois de la minutie et un brin de patience. Tournez votre boîte à 360° pour vérifier l’absence de zones dégarnies et complétez au besoin. Une composition florale Centre de table doit présenter un rendu uniforme, quel que soit l’angle d’observation.
Si votre botte de roses (ou lisianthus) contient des fleurs en bouton, mettez-les à profit pour remplir les derniers petits trous !
Évitez dans la mesure du possible de croiser les tiges, afin de ne pas effriter la mousse. Attention aussi à ne pas endommager les pétales des fleurs déjà en place lorsque vous avez ajoutez une nouvelle tige. Écartez très délicatement d’une main les pétales qui vous gênent pour ajouter une nouvelle fleur.
Rendu final
Votre composition florale est fin prête ! Il ne vous reste plus qu’à l’arroser régulièrement (tous les jours en cas de températures élevées) pour maintenir la mousse bien humide. Prenez soin de ne pas mouiller les pétales.
Si vous craignez d’avoir mal étanchéifié votre boîte en métal ou redoutez les débordements d’eau lors de l’arrosage, placez votre boîte sur un support qui ne craint pas avant de l’installer sur un meuble en bois ou une belle nappe.
Avec ce type de composition florale très dense, le flacon pissette est l’accessoire le plus pratique pour l’arrosage. On faufile facilement le tuyau entre les fleurs pour atteindre la mousse et on maîtrise mieux le flux d’eau versé qu’avec une bouteille ou un arrosoir.
Vous avez suivi ce tutoriel ? N’hésitez pas à nous partager votre réalisation en ajoutant une photo de votre composition en commentaire 😊
Crédits : Arrangement floral : N/C · Photos : Agneskantaruk > Dreamstime · Explications & conseils : Juliette > Art-Floral.fr